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Église catholique - Page 3

  • Il y a 40 ans, l'énorme manifestation pour l'école libre

    « 90. Un grand service public, unifié et laïque de l’éducation nationale sera constitué. Sa mise en place sera négociée sans spoliation ni monopole. Les contrats d’association d’établissements privés, conclus par les municipalités, seront respectés. Des conseils de gestion démocratiques seront créés aux différents niveaux. » (Extrait des 110 propositions du candidat François Mitterrand, 1981).



     

     
     


    Il y a quarante ans, une énorme manifestation en faveur de l'enseignement libre a eu lieu à Paris, place de la République, qui a rassemblé 2 millions de personnes (800 000 selon la police), l'une des plus grandes manifestations dans l'histoire de la République. Il faut revoir le contexte à la fois politique et social.

    Depuis deux ans et demi, le Ministre de l'Éducation nationale, le socialiste Alain Savary, Compagnon de la Libération et ayant fait ses études au lycée Stanislas (catholique), travaillait dans la concertation pour appliquer la proposition numéro 90 des 110 propositions du candidat François Mitterrand à l'élection présidentielle (François Mitterrand est aussi passé par l'école catholique dans sa jeunesse). L'idée était d'en finir avec l'enseignement catholique en reprenant le combat anticlérical d'Émile Combes.

    Pour cela, l'interlocuteur du gouvernement fut d'abord le chanoine Paul Guiberteau, le secrétaire général de l'enseignement catholique français, puis Pierre Daniel, le président de la fédération des parents d'élèves de l'enseignement libre (UNAPEL). Des points d'accord ont été trouvés mais très rapidement, l'inquiétude s'est répandue au sein de l'enseignement catholique mais aussi des Français hors appartenance religieuse. En s'en prenant à l'école privée, le gouvernement empêchait toute possibilité, pour un parent d'élève, de changer l'école de leur enfant.

    La contestation a commencé le 22 janvier 1984 avec une manifestation de 60 000 personnes à Bordeaux, et elle a vite "contaminé" le pays : 150 000 manifestants le 29 janvier 1984 à Lyon, 250 000 manifestants le 18 février 1984 à Rennes, 300 000 manifestants le 25 février 1984 à Lille. La première manifestation nationale a eu lieu le 4 mars 1984 à Versailles avec 800 000 participants devant le château (avec Pierre Bellemare sur un podium).

     

     
     


    Il faut bien comprendre que ce mouvement n'avait rien de politique, ses organisateurs ont toujours voulu écarter les responsables politiques même si certains, dans l'opposition, n'ont pas hésité à exploiter cette aubaine. Il venait avant tout de la base, des parents, qui voulaient garder cette liberté de mettre leurs enfants dans l'école qu'ils voulaient.

    Le 18 avril 1984, la réforme Savary est passée au conseil des ministres. François Mitterrand avait de toute façon compris que le projet de loi était compromis, non seulement par cette contestation dans la rue, mais aussi par les ultras de son propre camp, car le groupe socialiste s'opposait aux concessions du gouvernement faites à l'enseignement catholique. La guerre scolaire était donc bien présente. François Mitterrand a fait un tour de table des différents ministres pour connaître leur réflexion sur ce sujet.

    Le 25 avril 1984, pour faire pression sur le gouvernement, le camp des laïcards a fait une grande contre-manifestation rassemblant des dizaines de milliers de personnes voulant la suppression de l'enseignement privé, sa fusion dans un grand service public. Lionel Jospin, premier secrétaire du PS, et Pierre Joxe, président du groupe PS à l'Assemblée Nationale, participaient à cette manifestation, aussi Georges Marchais, Pierre Juquin et André Laignel.

    André Laignel, à l'époque jeune député-maire d'Issoudun, et considéré comme un ultra de l'aile gauche du PS, présidait la commission spéciale à l'Assemblée Nationale sur cette réforme. Poussé par Pierre Joxe et Jean Poperen, il est allé voir le Premier Ministre Pierre Mauroy pour imposer ses amendements, sans la présence d'Alain Savary. Et effectivement, lors de l'examen du projet de loi en séance publique, le 22 mai 1984, André Laignel, soutenu par la grande majorité du pléthorique groupe socialiste, a pu faire adopter ses amendements, en particulier l'impossibilité de créer une école privée sans qu'une école publique n'existe au préalable et la condition que plus de la moitié des enseignants soient titularisés fonctionnaires pour permettre à leur école privée de recevoir des subventions publiques.

    Ces modifications ont mis le feu politique. Parallèlement se déroulait la deuxième campagne des élections européennes qui ont eu lieu le 17 juin 1984 avec un désastre (ce n'est pas nouveau !) pour le gouvernement : la liste UDF-RPR menée par Simone Veil a obtenu 43,0% des voix (du jamais vu !), suivie de la liste du PS menée par Lionel Jospin avec moins de la moitié, 20,7% des voix, et autre coup de tonnerre, la liste du FN menée par Jean-Marie Le Pen, avec 11,0%, a fait quasiment jeu égal avec la liste du PCF menée par Georges Marchais, 11,2% ! Les autres listes ont fait moins de 4% des voix. La liste de Simone Veil s'appelait d'ailleurs très officiellement : « Union de l'opposition pour l'Europe et la défense des libertés ». Cette "défense des libertés" reprenait évidemment le mouvement pour la liberté de l'enseignement.

     

     
     


    Dès le 22 mai 1984, ce mouvement a organisé une énorme manifestation nationale le dimanche après les élections, le dimanche 24 juin 1984 à Paris, veille des épreuves du baccalauréat de français. Là encore, c'était la base qui était à l'origine de la mobilisation, et 2 millions de personnes sont venues de toute la France, arborant leur origine géographique sur les pancartes. Il faut noter que le service d'ordre était très efficace et que, malgré le nombre, il n'y a eu aucun dérapage (ce n'était pas évident et les forces de l'ordre étaient sur le qui-vive). Trois évêques, entre autres, étaient présents, Mgr Jean Vilnet, le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, et Mgr Jean Honoré, archevêque de Tours. En général, les évêques n'étaient pas très chauds pour défiler et prendre part au débat public, mais l'enjeu était très important dans ce cas-là.

    Il y a eu quatre cortèges et les responsables politiques ont évidemment participé à cette manifestation, en particulier les grands ténors de l'opposition : Jacques Chirac, Bernadette Chirac, Valéry Giscard d'Estaing, Jean Lecanuet, Simone Veil, Jacques Chaban-Delmas, Michel Debré, Claude Labbé, Charles Pasqua, Bernard Pons, Jean-Claude Gaudin, etc. Parmi les personnalités, il y avait également, près de Simone Veil, une (jeune) avocate, Nicole Fontaine, secrétaire générale adjointe puis déléguée de l'enseignement catholique, nouvellement élue députée européenne en 1984 et qui allait devenir en 1999 Présidente du Parlement Européen avant d'être nommée Ministre de l'Industrie par Jean-Pierre Raffarin.

     

     
     


    Le Front national, qui venait de gagner dix sièges au Parlement Européen, a manifesté un peu à part, notamment Jean-Marie Le Pen et Jean-Pierre Stirbois, et les autres manifestants ne voulaient surtout pas se mélanger à eux.

    Pour donner une idée de l'état d'esprit de François Mitterrand, cette petite histoire racontée par le (jeune) sénateur Josselin de Rohan (nouvellement élu en septembre 1983) : le jour même, François Mitterrand a demandé au sénateur RPR de la Sarthe Jacques Chaumont s'il comptait se rendre à la manifestation de l'après-midi, le sénateur lui a dit bien sûr et le Président lui a répondu qu'il allait certainement y croiser la moitié de sa famille !

    Même le pape Jean-Paul II y est allé de son grain de sel en déclarant le 29 juin 1984 : « Les catholiques ont le droit et le devoir de défendre leur école. ». Le texte de la réforme Savary est allée au Sénat et, après une vaine tentative de conciliation du Président (centriste) du Sénat Alain Poher auprès de François Mitterrand, Charles Pasqua, président du groupe RPR au Sénat, a convaincu l'ensemble de la majorité sénatoriale de voter le 5 juillet 1984 une motion de référendum, si bien que le texte n'a pas été discuté par la Haute Assemblée, simplement renvoyé pour un référendum improbable. C'était très habile politiquement : en réclamant un référendum sur la réforme Savary, l'opposition avait gagné la bataille de l'opinion puisque rien n'était plus démocratique que de demander au peuple son avis. S'opposer à cela était difficile.

    Le même jour (5 juillet 1984), François Mitterrand, en déplacement au Puy-en-Velay, a assuré qu'il ne céderait pas, mais les jeux étaient déjà faits : avec le désastre électoral des européennes et l'énorme manifestation du 24 juin, il ne pouvait pas ne pas prendre une initiative majeure. Il n'y en a que trois pour un Président de la République : dissolution, changement de Premier Ministre et référendum. Au contraire du Président Emmanuel Macron en juin 2024, François Mitterrand a utilisé les deux autres outils d'une manière assez habile.

     

     
     


    En effet, pour mettre fin à l'incendie de la guerre scolaire, avant la fête nationale, François Mitterrand a annoncé dans une allocution télévisée le 12 juillet 1984 qu'il renonçait au projet Savary et qu'il proposait un référendum sur le référendum. Ce qui allait devenir le vaudeville politique de l'été 1984 était une fumeuse et néanmoins géniale de François Mitterrand (qui allait faire papoter les constitutionnalistes pendant tout l'été). Puisque l'opposition voulait un référendum, alors chiche ! Mais comme l'article 11 de la Constitution n'autorisait pas à faire un référendum sur l'éducation, alors il fallait d'abord réviser cet article de la Constitution, et il voulait que cette révision fût approuvée par référendum. Dans sa traditionnelle interview du 14 juillet 1984 sur TF1, François Mitterrand a couvert de fleurs le ministre Alain Savary, ce qui faisait sentir le sapin, et ce dernier, ulcéré par l'abandon du projet de loi qu'il avait appris comme les Français devant sa télévision, a présenté sa démission le 17 juillet 1984. Pierre Mauroy, choqué aussi par l'initiative présidentielle, a donné le même jour la démission de son gouvernement.

    Laurent Fabius, "le plus jeune Premier Ministre donné à la France", fut nommé quelques heures plus tard à Matignon, Jean-Pierre Chevènement nommé au Ministère de l'Éducation nationale, les communistes ont refusé de poursuivre leur participation au gouvernement et le Sénat a rejeté le texte de révision adopté au conseil des ministres du 18 juillet 1984 sur l'article 11, faisant échouer l'initiative présidentielle, mais ce n'était plus important puisque l'essentiel était de désamorcer la crise de l'école.

    Celle-ci est revenue sporadiquement lors du gouvernement d'Édouard Balladur lorsque son Ministre de l'Éducation nationale, un certain François Bayrou, a voulu réformer la loi Falloux sur le financement de l'enseignement privé (projet de loi adopté le 14 décembre 1993 par le Parlement, grèves spontanées, grande manifestation laïque le 16 janvier 1994 malgré l'annulation des dispositions contestées le 13 janvier 1994 par le Conseil Constitutionnel). Des stigmates de cette guerre scolaire, on les a encore ressentis lors de la polémique avec Amélie Oudéa-Castéra, nommée Ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, qui s'est maladroitement enlisée médiatiquement sur ses enfants qu'elle avait placés dans l'enseignement privé (ce qui était son droit le plus absolu). Ce sujet, on le voit, est resté très sensible auprès des Français et il faut aussi comprendre que ce mouvement pour l'école libre, très populaire, n'a pas grand-chose à voir avec la Manif pour tous qui, en 2013, s'est beaucoup mobilisée pour s'opposer au mariage pour tous.



    Aussi sur le blog.

    Sylvain Rakotoarison (22 juin 2024)
    http://www.rakotoarison.eu

    Pour aller plus loin :
    Il y a 40 ans, l'énorme manifestation pour l'école libre.
    Amélie Oudéa-Castéra.
    Journée de lutte contre le harcèlement scolaire : est-elle utile ?
    Harcèlement scolaire et refus d'obtempérer.
    L'assassinat de Dominique Bernard au lycée Gambetta d'Arras.
    G. Bruno.
    Gabriel Attal, nouveau ministre de l'éducation nationale.
    Pap Ndiaye.
    Les vacances scolaires sont-elles trop longues ?
    Nos enseignants sont des héros !
    Prime à l'assiduité : faut-il être choqué ?
    Violence contre une prof et vidéo dans les réseaux sociaux.
    Transgression à Marseille : recruter des profs plus "librement" ?
    Samuel Paty : faire des républicains.
    Samuel Paty : les enseignants sont nos héros.
    La sécurité des personnes.
    Lycée Toulouse-Lautrec.
    Transgression à Marseille : recruter des profs plus "librement" ?
    L’école publique gratuite de Jules Ferry.
    Alisha, victime d’un engrenage infernal.
    Genrer la part du Lyon ?
    Daniel Pennac, ministre de l'éducation nationale.
    René Haby.
    Le handicap et l'école.
    La féminisation des noms de métiers et de fonctions.
    Les écoles ne sont pas des casernes.
    La laïcité.
    La réforme du baccalauréat.
    Prime à l’assiduité.
    Notation des ministres.
    Les internats d’excellence.
    L’écriture inclusive.
    La réforme de l’orthographe.
    La dictée à  l’école.
    La réforme du collège.
    Le réforme des programmes scolaires.
    Le français et l’anglais.
    Le patriotisme français.
    Jean-Michel Blanquer.
    Jean Zay.
    Vincent Peillon.
    Alain Devaquet.
    Alain Savary.













    https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20240624-manifestation-ecole-libre.html

    https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/il-y-a-40-ans-l-enorme-255286

    http://rakotoarison.hautetfort.com/archive/2024/06/23/article-sr-20240624-manifestation-ecole-libre.html



     

  • Fête de l'Europe et fiertés françaises

    « Quand on est citoyen européen, je pense qu'il y a quelque chose de très important, c'est de se demander ce que l'Europe peut faire pour nous. Mais il faut toujours se poser la question de ce qu'on peut faire pour l'Europe aussi. » (Emmanuel Macron, le 9 mai 2024).



     

     
     


    Cette année 2024, la Fête de l'Europe est un jour férié ! J'ai un peu la flemme de vérifier mais il me semble bien que c'est la première fois que cela arrive (non, en fait, c'est la quatrième fois, voir plus loin). Il n'y a pas de miracle et cette fête n'est en général pas un jour férié (ce qui est regrettable), mais cette année, par les coïncidences du calendrier, le 9 mai (qui est donc la fête de l'Europe) correspondant aussi au Jeudi de l'Ascension, fête religieuse que même les athées les plus irréductibles se satisfont de "célébrer" parce qu'il est un jour férié. Et la date correspond également au 150e anniversaire de la naissance du célèbre égyptologue Howard Carter.

    Avec la fête de l'Armistice le 8 mai, cela nous donne, nous les Français, un week-end (8-9 mai) en plein milieu d'une semaine. Certains veulent la semaine à quatre jours, les hasards du calendrier proposent ainsi la semaine à trois jours, ou plutôt, la semaine aux trois week-ends ! Notons au passage que le 9 mai est chômé également en Russie dont c'est la principale fête nationale dans l'année, parce qu'il célèbre l'Armistice de 1945 (le décalage avec le 8 mai, c'est que la signature a eu lieu la nuit, et c'était déjà le 9 mai 1945 à l'heure de Moscou).

    Le Jeudi de l'Ascension est une fête chrétienne importante puisqu'il célèbre l'élévation au Ciel de Jésus-Christ, qui était ressuscité. Cet événement a lieu quarante jours après Pâques (le jour de sa résurrection), cette année le 31 mars. Il ne s'agit pas du ciel au sens cosmique du terme, mais du Royaume de Dieu, invisible et présent. Dans les Actes des Apôtres, il est dit qu'au cours d'un repas, le Christ ressuscité annonce aux apôtres qu'ils vont recevoir une force nouvelle, « celle du Saint-Esprit » : « Alors, vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la Terre. ».


    Et le texte continue ainsi : « Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : "Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel". ». Et saint Luc ajoute que les apôtres « retournèrent à Jérusalem, remplis de joie ». L'esprit Saint-Esprit "arrive" sur les apôtres le jour de la Pentecôte, dix jours plus tard, donc un dimanche.

    J'ai finalement vérifié (j'ai des scrupules à ne pas être rigoureux) et l'Ascension le 9 mai a été finalement assez fréquente ces dernières décennies puisque cela a été le cas en 1991, en 2002 et en 2013. Au XXe siècle, il y a eu encore en 1907, en 1918 en en 1929, et il n'y en aura plus d'autre cas jusqu'en 2050 au moins. Mais ce qui compte, c'est à partir du 1985 puisque c'est seulement le 9 mai 1985 qu'on a fêté pour la première fois l'Europe.

    Pourquoi cette date ? Parce qu'elle commémore le grand discours de Robert Schuman qui a jeté les bases, le 9 mai 1950, de l'Europe actuelle, un discours qui allait construire l'Europe du charbon et de l'acier et qui avait pour objectif : dès lors que l'Allemagne et la France produisaient en commun le charbon et l'acier, il serait impossible matériellement de se faire la guerre. Par la suite, on a très vite proposé la Communauté Européenne de Défense (CED), bien avant le Traité de Rome et la Communauté Économique Européenne, mais elle ne s'est pas concrétisée à cause des députés français, si bien qu'aujourd'hui encore, on manque de cette fameuse Europe de la Défense qui commence à se faire, les pays européens prenant conscience de son importance stratégique avec la guerre qu'a déclarée la Russie à l'Ukraine et le probable désengagement militaire américain de l'Europe.

    Plutôt que de parler de Fête de l'Europe (qui, par ailleurs, se trouve à un mois des élections européennes du 9 juin 2024), il vaut mieux parler de Semaine de l'Europe et de la France. En effet, avec l'Europe, la veille, on fêtait bien sûr le 79e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Plus personne n'a parlé de la der des der en 1945, et pour cause. Et la situation actuelle n'est pas particulièrement ouverte à l'optimisme (mais soyons optimiste quand même !).

     

     
     


    Le 7 mai 2024, les amateurs de musique et de l'Europe ont célébré à Vienne le 200e anniversaire de la création de la Neuvième Symphonie de Beethoven dont l'Union Européen a repris l'Hymne à la joie pour en faire un très émouvant hymne européen, tout à fait dans l'esprit du célèbre compositeur. Le texte de cette symphonie provient du poète allemand Schiller et est joyeux : « Joyeux, comme ses soleils volant à travers le somptueux dessein du ciel, hâtez-vous, frères, sur votre route, joyeux comme un héros vers la victoire ! ». Un hymne toujours vibrant et émouvant.

    L'Europe est présente aussi dans les fiertés françaises de cette semaine. La première fierté est dans la réception du Président chinois Xi Jinping par la France et son Président Emmanuel Macron qui a, une fois encore, bien assuré pour les intérêts français et européens. Une importante visite d'État de deux jours, les 6 et 7 mai 2024, avec une visite aux Invalides le lundi, et dans les Pyrénées le mardi (il neigeait !). Au-delà du dialogue franco-chinois, il y a aussi le dialogue euro-chinois. Ce n'est pas un hasard si le Président chinois a choisi la France pour rencontrer aussi l'Europe, en ce sens que la Président de la Commission Européenne Ursula von der Leyen s'est rendue à Paris le lundi matin pour une réunion de travail à trois, Chine, France et Union Européenne. Il y a de quoi être fier d'être Français, car Emmanuel Macron est devenu l'interlocuteur incontournable du monde moderne, le leader incontesté de l'Europe.

     

     
     


    Certes, au-delà des sourires diplomatiques, la réalité politique et économique est certainement moins rose et Xi Jinping s'est rendu ensuite en Hongrie, afin aussi de diviser l'Europe, et de faire un clin d'œil à Vladimir Poutine qui, lui, le 7 mai 2024, était investi pour un cinquième mandat de Président de la Fédération de Russie pourtant limité à deux dans la Constitution de la Fédération de Russie. Néanmoins, la Chine est dans une géopolitique de plus grands ensembles et souhaite avant tout détourner l'Europe des États-Unis. À ce propos, lors de la visite du numéro un chinois à Paris, où étaient donc les manifestants pour protester contre la répression des Ouïghours, ceux-là même si prompts à s'indigner, parfois violemment, pour les Palestiniens parfois au prix de la perception d'un soutien implicite aux terroristes du Hamas ?
     

     
     


    Je garde pour la fin la matière à d'autres fiertés françaises jusqu'à la fin de l'été : les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) qui se tiendront à Paris cet été. La première étape des festivités a eu lieu ce mercredi 8 mai 2024 dans le port de Marseille : le Belem a accosté avec la flamme olympique ! On pourra dire ce qu'on veut, dénigrer les JOP parce qu'on est râleur professionnel (jamais content) ou parce qu'on déteste Emmanuel Macron (je doute que les sportifs français qui vont participer aux JOP aient tous voté pour Emmanuel Macron !), la fête de mercredi fut une très belle fête.

    Au-delà de la France, il y a Marseille et on sait l'attention soutenue que porte le Président de République à la deuxième ville de France. Ce n'est pas Marseille mais les Marseillais qui sont en fête, et qui apportent le sourire à tout ce qu'ils touchent. Ce n'est pas nouveau et les Marseillais sont joyeux de voir que leur ville est enfin citée dans les actualités autrement que pour un règlement de compte entre deux bandes rivales. Cette bonne humeur devrait être le standard de la France de l'été 2024, la joie devrait l'emporter sur la politique politicienne parce que fêter le sport n'est pas si fréquent. Certes, il y a eu quelques aventures footballistiques au plus haut niveau, qui ont incarné la communion nationale, mais ces moments de liesse restent très rares. Les Marseillais, dans les rues, partout, dans les stations de métro, etc., avaient déjà montré leur bonne humeur lors de la visite du pape François le 23 septembre 2023, parce que Marseille est prise en considération comme une métropole elle aussi incontournable dans le monde moderne.
     

     
     


    La fête du Belem, c'était donc la fête du sport, la fête des Jeux Olympiques et Paralympiques, la fête de la France bien sûr, mais aussi la fête de la beauté. On croirait presque à un tableau de Turner, en voyant le Belem arriver avec ses parures tricolores. Le journaliste Renaud Pila ne cachait pas son enthousiasme, partagé par de nombreux autres de ses confrères : « Quelle idée magnifique de faire arriver la flamme sur le Belem, à Marseille. Les images de la journée vont être dingues. Ça ne vous met pas de bonne humeur ? » (Twitter).

    Notons d'ailleurs que c'est bien le drapeau tricolore qui a accompagné la flamme olympique sans y voir de couleur de l'Europe. Jamais l'Europe n'a eu l'intention de diluer la nation française.
     

     
     


    C'est le sens du message d'Emmanuel Macron, présent à Marseille ce 8 mai 2024 : « Je veux que nos compatriotes se représentent que c'est un moment d'unité et qu'on en est capables, et qu'on peut en être fiers. Et se représenter à nous-mêmes, nous représenter à nous-mêmes, que nous savons organiser cela, que quand on se met tous ensemble autour de la table, qu'on mêle nos énergies, le sport, la culture, les plus grands artistes, les plus grands sportifs, la sécurité, la gastronomie, l'art, nos paysages, nos élus, on fait ce qu'il y a de plus beau au monde. Et ça, on doit être fiers. Vous savez, j'ai cette petite pièce dans les mains, je voulais vous la montrer aujourd'hui à Marseille. C'est une pièce qu'on a fait avec la Monnaie de Paris, spécialement. Il y a 24 millions de ces pièces qui ont été battues, et elle a été offerte à nos enfants. (…) Il y a 4 millions d'enfants à l'école primaire qui l'ont eue avec un petit kit qu'on a fait sur les Jeux Olympiques et Paralympiques. Et vous avez représenté la Tour Eiffel qui court, Notre-Dame qui est là, représentant Marseille, la fleur de Tahiti. C'est ça, la France, qui unit sa première, sa deuxième ville, même si parfois elles sont en compétition ou divisées, sur un terrain de foot ou ailleurs, la France métropolitaine et ultramarine, derrière ces Jeux et les soixante-treize villes qui vont accueillir des épreuves et des athlètes. C'est notre force, cette unité, c'est l'esprit des Jeux. Et c'est aussi pour ça qu'on a voulu cette trêve olympique autour des Jeux Olympiques et Paralympiques. Et ce sera l'initiative diplomatique qu'on va déployer : des Jeux pour la paix. ».

    Jamais la France n'a été aussi divisée qu'aujourd'hui, il y a la France des rigolus et la France des tristus. Il y a une façon de s'unir. Soyons des rigolus ! Soyons fiers de notre Nation, de notre pays !


    Aussi sur le blog.

    Sylvain Rakotoarison (09 mai 2024)
    http://www.rakotoarison.eu


    Pour aller plus loin :
    L'hymne à l'Europe.
    Le Jeudi de l'Ascension.
    Fête de l'Europe, joies et fiertés françaises.
    Le Tunnel sous la Manche.
    Débat Valérie Hayer vs Jordan Bardella : l'imposture démasquée de Coquille vide.
    Il y a 20 ans, l'élargissement de l'Union Européenne.
    La convergence des centres ?
    Élections européennes 2024 (1) : cote d'alerte pour Renaissance.
    Valérie Hayer, tête de la liste Renaissance.
    Charles Michel et Viktor Orban : l'Europe victime d'une histoire belge !
    Jacques Delors : il nous a juste passé le relais !
    Il y a 15 ans : Nicolas Sarkozy, l'Europe et les crises (déjà).
    La Méditerranée, mère de désolation et cimetière de nos valeurs ?
    Le 8 mai, l'émotion et la politique.
    Ukraine, un an après : "Chaque jour de guerre est le choix de Poutine".
    Le 60e anniversaire du Traité de l'Élysée le 22 janvier 2023.
    De Gaulle, l’Europe et le volapük intégré.
    L’inlassable pèlerin européen Emmanuel Macron.
    Valéry Giscard d’Estaing, le rêveur d’Europe.
    Enfin, une vision européenne !
    Relance européenne : le 21 juillet 2020, une étape historique !

     

     
     





    https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20240509-fete-de-l-europe.html

    https://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/fete-de-l-europe-joies-et-fiertes-254605

    http://rakotoarison.hautetfort.com/archive/2024/05/10/article-sr-20240509-fete-de-l-europe.html

     

  • L'Ascension de la France et de l'Europe

    « Quand on est citoyen européen, je pense qu'il y a quelque chose de très important, c'est de se demander ce que l'Europe peut faire pour nous. Mais il faut toujours se poser la question de ce qu'on peut faire pour l'Europe aussi. » (Emmanuel Macron, le 9 mai 2024).


     

     
     


    Cette année 2024, la Fête de l'Europe est un jour férié ! J'ai un peu la flemme de vérifier mais il me semble bien que c'est la première fois que cela arrive (non, en fait, c'est la quatrième fois, voir plus loin). Il n'y a pas de miracle et cette fête n'est en général pas un jour férié (ce qui est regrettable), mais cette année, par les coïncidences du calendrier, le 9 mai (qui est donc la fête de l'Europe) correspondant aussi au Jeudi de l'Ascension, fête religieuse que même les athées les plus irréductibles se satisfont de "célébrer" parce qu'il est un jour férié. Et la date correspond également au 150e anniversaire de la naissance du célèbre égyptologue Howard Carter.

    Avec la fête de l'Armistice le 8 mai, cela nous donne, nous les Français, un week-end (8-9 mai) en plein milieu d'une semaine. Certains veulent la semaine à quatre jours, les hasards du calendrier proposent ainsi la semaine à trois jours, ou plutôt, la semaine aux trois week-ends ! Notons au passage que le 9 mai est chômé également en Russie dont c'est la principale fête nationale dans l'année, parce qu'il célèbre l'Armistice de 1945 (le décalage avec le 8 mai, c'est que la signature a eu lieu la nuit, et c'était déjà le 9 mai 1945 à l'heure de Moscou).

    Le Jeudi de l'Ascension est une fête chrétienne importante puisqu'il célèbre l'élévation au Ciel de Jésus-Christ, qui était ressuscité. Cet événement a lieu quarante jours après Pâques (le jour de sa résurrection), cette année le 31 mars. Il ne s'agit pas du ciel au sens cosmique du terme, mais du Royaume de Dieu, invisible et présent. Dans les Actes des Apôtres, il est dit qu'au cours d'un repas, le Christ ressuscité annonce aux apôtres qu'ils vont recevoir une force nouvelle, « celle du Saint-Esprit » : « Alors, vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la Terre. ».


    Et le texte continue ainsi : « Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : "Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel". ». Et saint Luc ajoute que les apôtres « retournèrent à Jérusalem, remplis de joie ». L'esprit Saint-Esprit "arrive" sur les apôtres le jour de la Pentecôte, dix jours plus tard, donc un dimanche.

    J'ai finalement vérifié (j'ai des scrupules à ne pas être rigoureux) et l'Ascension le 9 mai a été finalement assez fréquente ces dernières décennies puisque cela a été le cas en 1991, en 2002 et en 2013. Au XXe siècle, il y a eu encore en 1907, en 1918 en en 1929, et il n'y en aura plus d'autre cas jusqu'en 2050 au moins. Mais ce qui compte, c'est à partir du 1985 puisque c'est seulement le 9 mai 1985 qu'on a fêté pour la première fois l'Europe.

    Pourquoi cette date ? Parce qu'elle commémore le grand discours de Robert Schuman qui a jeté les bases, le 9 mai 1950, de l'Europe actuelle, un discours qui allait construire l'Europe du charbon et de l'acier et qui avait pour objectif : dès lors que l'Allemagne et la France produisaient en commun le charbon et l'acier, il serait impossible matériellement de se faire la guerre. Par la suite, on a très vite proposé la Communauté Européenne de Défense (CED), bien avant le Traité de Rome et la Communauté Économique Européenne, mais elle ne s'est pas concrétisée à cause des députés français, si bien qu'aujourd'hui encore, on manque de cette fameuse Europe de la Défense qui commence à se faire, les pays européens prenant conscience de son importance stratégique avec la guerre qu'a déclarée la Russie à l'Ukraine et le probable désengagement militaire américain de l'Europe.

    Plutôt que de parler de Fête de l'Europe (qui, par ailleurs, se trouve à un mois des élections européennes du 9 juin 2024), il vaut mieux parler de Semaine de l'Europe et de la France. En effet, avec l'Europe, la veille, on fêtait bien sûr le 79e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Plus personne n'a parlé de la der des der en 1945, et pour cause. Et la situation actuelle n'est pas particulièrement ouverte à l'optimisme (mais soyons optimiste quand même !).

     
     


    Le 7 mai 2024, les amateurs de musique et de l'Europe ont célébré à Vienne le 200e anniversaire de la création de la Neuvième Symphonie de Beethoven dont l'Union Européen a repris l'Hymne à la joie pour en faire un très émouvant hymne européen, tout à fait dans l'esprit du célèbre compositeur. Le texte de cette symphonie provient du poète allemand Schiller et est joyeux : « Joyeux, comme ses soleils volant à travers le somptueux dessein du ciel, hâtez-vous, frères, sur votre route, joyeux comme un héros vers la victoire ! ». Un hymne toujours vibrant et émouvant.

    L'Europe est présente aussi dans les fiertés françaises de cette semaine. La première fierté est dans la réception du Président chinois Xi Jinping par la France et son Président Emmanuel Macron qui a, une fois encore, bien assuré pour les intérêts français et européens. Une importante visite d'État de deux jours, les 6 et 7 mai 2024, avec une visite aux Invalides le lundi, et dans les Pyrénées le mardi (il neigeait !). Au-delà du dialogue franco-chinois, il y a aussi le dialogue euro-chinois. Ce n'est pas un hasard si le Président chinois a choisi la France pour rencontrer aussi l'Europe, en ce sens que la Président de la Commission Européenne Ursula von der Leyen s'est rendue à Paris le lundi matin pour une réunion de travail à trois, Chine, France et Union Européenne. Il y a de quoi être fier d'être Français, car Emmanuel Macron est devenu l'interlocuteur incontournable du monde moderne, le leader incontesté de l'Europe.

     

     
     


    Certes, au-delà des sourires diplomatiques, la réalité politique et économique est certainement moins rose et Xi Jinping s'est rendu ensuite en Hongrie, afin aussi de diviser l'Europe, et de faire un clin d'œil à Vladimir Poutine qui, lui, le 7 mai 2024, était investi pour un cinquième mandat de Président de la Fédération de Russie pourtant limité à deux dans la Constitution de la Fédération de Russie. Néanmoins, la Chine est dans une géopolitique de plus grands ensembles et souhaite avant tout détourner l'Europe des États-Unis. À ce propos, lors de la visite du numéro un chinois à Paris, où étaient donc les manifestants pour protester contre la répression des Ouïghours, ceux-là même si prompts à s'indigner, parfois violemment, pour les Palestiniens parfois au prix de la perception d'un soutien implicite aux terroristes du Hamas ?
     

     
     


    Je garde pour la fin la matière à d'autres fiertés françaises jusqu'à la fin de l'été : les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) qui se tiendront à Paris cet été. La première étape des festivités a eu lieu ce mercredi 8 mai 2024 dans le port de Marseille : le Belem a accosté avec la flamme olympique ! On pourra dire ce qu'on veut, dénigrer les JOP parce qu'on est râleur professionnel (jamais content) ou parce qu'on déteste Emmanuel Macron (je doute que les sportifs français qui vont participer aux JOP aient tous voté pour Emmanuel Macron !), la fête de mercredi fut une très belle fête.

    Au-delà de la France, il y a Marseille et on sait l'attention soutenue que porte le Président de République à la deuxième ville de France. Ce n'est pas Marseille mais les Marseillais qui sont en fête, et qui apportent le sourire à tout ce qu'ils touchent. Ce n'est pas nouveau et les Marseillais sont joyeux de voir que leur ville est enfin citée dans les actualités autrement que pour un règlement de compte entre deux bandes rivales. Cette bonne humeur devrait être le standard de la France de l'été 2024, la joie devrait l'emporter sur la politique politicienne parce que fêter le sport n'est pas si fréquent. Certes, il y a eu quelques aventures footballistiques au plus haut niveau, qui ont incarné la communion nationale, mais ces moments de liesse restent très rares. Les Marseillais, dans les rues, partout, dans les stations de métro, etc., avaient déjà montré leur bonne humeur lors de la visite du pape François le 23 septembre 2023, parce que Marseille est prise en considération comme une métropole elle aussi incontournable dans le monde moderne.
     

     
     


    La fête du Belem, c'était donc la fête du sport, la fête des Jeux Olympiques et Paralympiques, la fête de la France bien sûr, mais aussi la fête de la beauté. On croirait presque à un tableau de Turner, en voyant le Belem arriver avec ses parures tricolores. Le journaliste Renaud Pila ne cachait pas son enthousiasme, partagé par de nombreux autres de ses confrères : « Quelle idée magnifique de faire arriver la flamme sur le Belem, à Marseille. Les images de la journée vont être dingues. Ça ne vous met pas de bonne humeur ? » (Twitter).

    Notons d'ailleurs que c'est bien le drapeau tricolore qui a accompagné la flamme olympique sans y voir de couleur de l'Europe. Jamais l'Europe n'a eu l'intention de diluer la nation française.
     

     
     


    C'est le sens du message d'Emmanuel Macron, présent à Marseille ce 8 mai 2024 : « Je veux que nos compatriotes se représentent que c'est un moment d'unité et qu'on en est capables, et qu'on peut en être fiers. Et se représenter à nous-mêmes, nous représenter à nous-mêmes, que nous savons organiser cela, que quand on se met tous ensemble autour de la table, qu'on mêle nos énergies, le sport, la culture, les plus grands artistes, les plus grands sportifs, la sécurité, la gastronomie, l'art, nos paysages, nos élus, on fait ce qu'il y a de plus beau au monde. Et ça, on doit être fiers. Vous savez, j'ai cette petite pièce dans les mains, je voulais vous la montrer aujourd'hui à Marseille. C'est une pièce qu'on a fait avec la Monnaie de Paris, spécialement. Il y a 24 millions de ces pièces qui ont été battues, et elle a été offerte à nos enfants. (…) Il y a 4 millions d'enfants à l'école primaire qui l'ont eue avec un petit kit qu'on a fait sur les Jeux Olympiques et Paralympiques. Et vous avez représenté la Tour Eiffel qui court, Notre-Dame qui est là, représentant Marseille, la fleur de Tahiti. C'est ça, la France, qui unit sa première, sa deuxième ville, même si parfois elles sont en compétition ou divisées, sur un terrain de foot ou ailleurs, la France métropolitaine et ultramarine, derrière ces Jeux et les soixante-treize villes qui vont accueillir des épreuves et des athlètes. C'est notre force, cette unité, c'est l'esprit des Jeux. Et c'est aussi pour ça qu'on a voulu cette trêve olympique autour des Jeux Olympiques et Paralympiques. Et ce sera l'initiative diplomatique qu'on va déployer : des Jeux pour la paix. ».

    Jamais la France n'a été aussi divisée qu'aujourd'hui, il y a la France des rigolus et la France des tristus. Il y a une façon de s'unir. Soyons des rigolus ! Soyons fiers de notre Nation, de notre pays !


    Aussi sur le blog.

    Sylvain Rakotoarison (09 mai 2024)
    http://www.rakotoarison.eu


    Pour aller plus loin :
    L'hymne à l'Europe.
    Le Jeudi de l'Ascension.
    Fête de l'Europe, joies et fiertés françaises.
    Le Tunnel sous la Manche.
    Débat Valérie Hayer vs Jordan Bardella : l'imposture démasquée de Coquille vide.
    Il y a 20 ans, l'élargissement de l'Union Européenne.
    La convergence des centres ?
    Élections européennes 2024 (1) : cote d'alerte pour Renaissance.
    Valérie Hayer, tête de la liste Renaissance.
    Charles Michel et Viktor Orban : l'Europe victime d'une histoire belge !
    Jacques Delors : il nous a juste passé le relais !
    Il y a 15 ans : Nicolas Sarkozy, l'Europe et les crises (déjà).
    La Méditerranée, mère de désolation et cimetière de nos valeurs ?
    Le 8 mai, l'émotion et la politique.
    Ukraine, un an après : "Chaque jour de guerre est le choix de Poutine".
    Le 60e anniversaire du Traité de l'Élysée le 22 janvier 2023.
    De Gaulle, l’Europe et le volapük intégré.
    L’inlassable pèlerin européen Emmanuel Macron.
    Valéry Giscard d’Estaing, le rêveur d’Europe.
    Enfin, une vision européenne !
    Relance européenne : le 21 juillet 2020, une étape historique !

     

     
     





    https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20240509-ascension.html

    http://rakotoarison.hautetfort.com/archive/2024/05/10/article-sr-20240509-ascension.html