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  • Assomption : pourquoi le 15 août est-il férié ?

    « Enfin, la Vierge immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. » (Paul VI au Concile Vatican II, "Lumen Gentium" le 21 novembre 1964).




     

     
     


    Paradoxe de la République française, la loi qui instaure la laïcité, c'est-à-dire la neutralité de l'État vis-à-vis de la religion, de toutes les religions, permet également de rendre fériés des jours considérés comme des fêtes religieuses, plus précisément des fêtes chrétiennes (la France étant la "fille aînée" de l'Église). Cette tradition remonte parfois à l'Ancien Régime et est désormais traduite dans le code du travail d'une France bien républicaine. Exemple estival : le 15 août.

    Que fête-t-on à l'Assomption ? La montée aux cieux de la Vierge Marie, la mère de Jésus Christ. Ce dernier, après sa mort et sa résurrection (Pâques), est remonté aux cieux (auprès du Père) le jour de l'Ascension (du verbe latin ascendere, s'élever), à une date différente chaque année en fonction du jour de Pâques (le jeudi, quarante jours après Pâques). Pour la Vierge Marie, il ne s'agit pas d'une Ascension mais d'une Assomption (du verbe assumere, assumer, enlever). Elle est montée aux cieux selon la volonté de Dieu. C'est Dieu qui a assumé la perfection de Marie et l'a enlevée pour la placer auprès de son Fils.

    Marie est élevée corps et âme dans la gloire de Dieu : il s'agit là d'un dogme de l'Église catholique, assez récent puisqu'il a été proclamé par le pape Pie XII seulement le 1er novembre 1950 ("Munificentissimus Deus"). Un dogme, pour les catholiques, est une vérité révélée de Dieu, considérée comme contraignante pour la foi. Ce jour est aussi célébré par les orthodoxes (Domition), sans qu'il ne soit un dogme (fêté le 15 août ou le 28 août pour les orthodoxes selon le calendrier utilisé). Les protestants se référant exclusivement à la Bible ne croient pas à l'Assomption et considèrent les dévotions mariales des catholiques comme de la "mariolâtrie".


    L'idée est que Marie, préservée du péché originel, a pu entrer au royaume de Dieu après sa vie terrestre avec son enveloppe charnelle sans attendre la résurrection des corps à la nuit des temps. C'est la conséquence directe du dogme de l'Immaculée Conception (voir plus loin).
     

     
     


    Je reviens sur cette proclamation de ce dogme qui veut que Marie soit montée au ciel avec son corps : c'est la seule proclamation (à ce jour) qui a fait usage de l'infaillibilité papale, sachant que l'infaillibilité papale (qui n'est pas permanente mais très précise et, comme je viens de l'indiquer, n'a été utilisée qu'une seule fois) est elle-même un dogme proclamé le 18 juillet 1870 par le pape Pie IX au cours du Concile Vatican I ("Pastor aeternus").

    Sur le fond, croire que Marie s'est élevée aux cieux avec son corps (c'est-à-dire que son corps n'aurait pas subi l'effet du temps), comme du reste le Christ, est une question de foi et pas de science, de même que croire que Jésus Christ a été conçu mais sans relation entre Marie et Joseph (Marie est fêtée comme la Vierge). Là encore, il y a la foi (on y croit ou on n'y croit pas). Néanmoins, les choses sont peut-être plus compliquées qu'imaginables dans ce monde si diversifié et si sophistiqué. Par exemple, aujourd'hui, parler d'une femme vierge devenue enceinte et accouchant d'un enfant n'est pas vraiment le résultat de la magie ou d'une quelconque sorcellerie. En effet, la possibilité de fécondation in vitro et d'insémination artificielle donne une autre vision des possibles. Il est peu probable que ces techniques de procréation artificielle aient pu être envisagées il y a 2 000 ans, évidemment, mais finalement, elles ne sont pas impossibles.

    Je note en passant que les Juifs ne s'interdisent que ce que leur texte biblique (l'Ancien Testament) leur interdit, et donc s'autorisent tout ce qui n'est pas interdit, en particulier tous les procédés novateurs dans tous les domaines, ce qui fait de l'État d'Israël un pays très performant sur le plan des sciences et de l'innovation (notamment dans le domaine génétique).


    Toujours sur ce point, il faut enfin se rappeler la réflexion très poussée du pape Benoît XVI qui avait insisté pour mettre la raison à côté de la foi, les deux étant de nature différente et indispensable l'une de l'autre. Ce qu'on pouvait appeler miracles ne le sont peut-être pas d'un point de vue strictement scientifique, et avec notre progression des sciences dures, combien de phénomènes magiques pourraient-on proposer à des personnes d'un ancien temps ? Il y a une part de mystère qui pourrait sans doute être levée un jour ou l'autre avec les sciences, et, pour les chrétiens au moins, qui sera a priori levée le jour de notre mort (du moins, je l'espère !).

    Revenons à l'Assomption qui n'est pas intégrée dans la Bible mais dont la célébration est très ancienne, remontant au Ve siècle. Elle est fêtée le 15 août car ce serait ce jour-là où la première église dédiée à la Vierge a été consacrée à Jérusalem. C'est l'évêque Cyrille d'Alexandrie (375-444) qui l'a introduite avec la christianisation de l'empire romain pour en faire une fête chrétienne qui a remplacé les Feriae Augusti, célébrant les victoires de l'empereur Auguste en mi-août (le mois d'Auguste), journées déjà fériées à l'époque. Théodore Ier (pape de 642 à 649) l'a généralisée et l'Assomption fut citée en 813 par le Concile de Mayence comme une fête d'obligation.


    En France, la fête a connu une tournure plus politique et institutionnelle, puisqu'en 1637, le roi Louis XIII, marié depuis vingt-deux ans sans avoir pu encore donner naissance à un enfant (seulement des fausses couches), et qui devait avoir un héritier pour assurer sa succession sur le trône de France, a solennellement demandé au Parlement de Paris que chaque 15 août les sujets (et les fidèles) fassent une procession dans leur paroisse en l'honneur de Marie. Ça a marché puisque le futur Louis XIV est né le 5 septembre 1638 ! La grossesse de la reine Anne d'Autriche fut interprétée comme la réponse divine à cet hommage pour Marie (Notre-Dame) de la part du roi. C'est à partir de cette date que le 15 août est férié en France, pour permettre aux sujets du roi de se consacrer à Dieu et à Marie au cours de cette journée par des prières et des processions. L'une des plus importantes processions, de nos jours, a lieu à Lourdes (15 000 personnes en 2022), devenu un lieu de pèlerinage pour célébrer les apparitions de la Vierge faites à sainte Bernadette Soubirous en 1858.
     

     
     


    Quelques années avant les apparitions à Lourdes, le pape Pie IX avait publié une bulle papale le 8 décembre 1854 ("Ineffabilis Deus") pour établir le dogme de l'Immaculée Conception (c'est-à-dire que la conception de la Vierge Marie a été faite "sans péché originel"). Entre 1854 et 1945, des millions de chrétiens, fidèles mais aussi des prêtres et des évêques, ont demandé par pétitions au Vatican que l'Assomption soit reconnue comme un dogme également, ce qui fut proclamé à la Toussaint 1950 (comme indiqué plus haut).

    La fête de l'Assomption en France est donc un héritage à la fois de l'Église catholique et du Royaume de France mis sous la protection de Notre-Dame de l'Assomption par Louis XIII. À la Révolution, cette fête fut supprimée mais restaurée par Napoléon III au Second Empire... et maintenue dans les républiques suivantes, à la grande joie des vacanciers qui peuvent prolonger leurs vacances sans augmenter leurs CP ou des juillettistes qui peuvent faire le pont (cette année, jeudi 15 août 2024, est propice au pont pour anticiper le week-end !). La force de l'anticléricalisme républicain s'arrête aux jours fériés du calendrier chrétien reconnu par le code du travail. Étonnant, non ?


    Aussi sur le blog.

    Sylvain Rakotoarison (14 août 2024)
    http://www.rakotoarison.eu


    Trois illustrations de l'Assomption :
    1. "L'Assomption de la Vierge" par Michel Sittow, vers 1500 (National Gallery of Art à Washington).
    2. "L'Assomption de la Vierge" par Guido Reni, en 1637 (Musée des Beaux-Arts de Lyon).
    3. "L'Élévation de Marie vers les cieux" par Francesco Botticini, XVe siècle (National Gallery à Londres).


    Pour aller plus loin :
    Assomption : pourquoi le 15 août est-il férié ?
    Le Jeudi de l'Ascension.
    Fête de l'Europe, joies et fiertés françaises.
    Le génie olympique français !
    Rose cendre.
    Il est venu parmi les siens.
    Pourquoi m’as-tu abandonné ?
    Dis seulement une parole et je serai guéri.
    Les messes à l’épreuve du covid-19.
    Il regarde le soleil dans tes yeux !
    Pâques 2020, le coronavirus et Dieu…
    Réflexions postpascales.
    La Passion du Christ (1) : petites réflexions périphériques.
    La Passion du Christ (2) : quel est le jour de la mort de Jésus ?
    Noël à la télévision : surenchère de nunucheries américaines.

    Le Messie, c'est tout de suite !
    La Passion du Christ selon saint Matthieu (texte intégral).

     

     
     




    https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20240815-assomption.html

    https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/assomption-pourquoi-le-15-aout-est-256280

    http://rakotoarison.hautetfort.com/archive/2024/08/14/article-sr-20240815-assomption.html

     

  • Assurance-chômage : durcissement pour plus d'emplois ?

    « Si nous ne réformons pas l'assurance-chômage aujourd'hui, nous risquons de caler sur la route du plein-emploi. Cette réforme, c'est donc le carburant qui nous permettra de créer toujours plus de travail dans notre pays. » (Gabriel Attal, le 26 mai 2024).


     

     
     


    Est-ce une coïncidence ? Gabriel Attal a annoncé les conditions de la nouvelle réforme de l'assurance-chômage un mois jour pour jour après la décision de deux grandes agences de notation de ne pas sanctionner la France malgré son déficit public plus élevé que prévu en 2023. Peut-être est-ce moins une coïncidence quelques jours avant la décision de la troisième grande agence de notation qui devrait intervenir le 31 mai 2024 ?

    Dans une interview accordée au journal "La Tribune Dimanche" du dimanche 26 mai 2024 (numéro 34), le Premier Ministre a effectivement précisé les contours de la réforme de l'assurance-chômage. Elle devrait être intégrée dans un décret avant le 1er juillet 2024 pour une mise en application au 1er décembre 2024. Gabriel Attal a expliqué que le gouvernement a pris la décision seule, puisque les partenaires sociaux ne sont pas arrivés à un accord contractuel à la suite de nombreux rounds de concertation.


    Dans cette nouvelle réforme, il est prévu d'augmenter les conditions pour pouvoir prétendre à une indemnisation. Il faudra avoir travaillé huit mois les vingt derniers mois (au lieu de six mois sur les vingt-quatre derniers mois), le seuil des seniors passe de 55 à 57 ans pour une augmentation de la durée d'indemnisation (ce qui est une suite logique de la réforme des retraites de 2023), mais celle-ci est toutefois réduite de dix-huit mois à quinze mois pour les moins de 57 ans et de vingt-sept mois à vingt-deux mois pour les plus de 57 ans. Selon le gouvernement, cette réforme économiserait 3,6 milliards d'euros et entraînerait la création de 90 000 nouveaux emplois.
     

     
     


    Au-delà de cette crédibilité extérieure qui fait que la France est un pays financièrement fiable, capable de faire des réformes de structure lorsque c'est nécessaire, on peut aussi comprendre cette réforme comme une étape supplémentaire de ce que veut laisser Emmanuel Macron après lui : l'idée qu'il continue toujours à réformer le pays, même pendant son second mandat, et que cela bouleverse le paradigme de l'emploi et du chômage depuis une quarantaine d'années en France.

    Du reste, le Premier Ministre a rappelé : « Nos réformes ont permis de créer 2,5 millions d'emplois, notre taux de chômage est au plus bas depuis quarante ans... Nous avons montré que nous n'étions pas condamnés au chômage de masse. ». Et cela, c'est une vraie réussite des deux mandats d'Emmanuel Macron, saluée aussi par la presse allemande : rompre avec le cycle infernal du chômage, à l'image du Président impuissant et désabusé qu'était François Mitterrand, qui disait qu'on avait tout essayé. Emmanuel Macron a démontré le contraire. Et sur la période récente, même quand la croissance s'essouffle, cela ne renforce pourtant pas le chômage.

    Mais j'ai quelques doutes sur l'intérêt de la réforme en matière d'emploi. Elle sous-entend que les chômeurs le sont parce qu'ils le veulent bien. Pourtant, ces chômeurs indemnisés un peu fainéants sur les bords, s'ils existent, ils sont finalement marginaux ; certains organismes ont cherché à les estimer, et selon leurs biais idéologiques, ils seraient de 1 ou 2% à 15%. Quand même François Bayrou dit le 26 mai 2024 sur France Inter : « Au bout de six mois, ils partent [de l'entreprise] car leurs droits sont rechargés. », il donne l'impression que tous les chômeurs pourraient trouver un emploi. Certes, beaucoup de secteurs sont en tension et beaucoup d'employeurs ont du mal à recruter, mais il reste quand même beaucoup plus de demandeurs d'emploi que de postes à pourvoir et surtout, le problème reste l'adéquation entre les candidats à l'emploi et le poste, c'est-à-dire, la formation.

    C'est la troisième réforme de l'assurance-chômage depuis 2019 et le gouvernement a touché à tous les paramètres : durée d'indemnisation, montant de l'indemnité, conditions pour être indemnisé, et même dégressivité de l'indemnité pour les salaires élevés. Selon un rapport de 80 pages de la DARES, ces réformes auraient effectivement renforcé la création d'emplois... mais les conclusions ne sont pas très claires sur cette réalité et sur la nature de ces emplois. Toujours est-il que le taux de chômage est à 7,5%, ce qui est sans équivalent depuis que la France est en crise économique permanente.

     

     
     


    Ces réformes sont des réformes structurelles profondes de notre modèle social, pour le maintenir et le fiabiliser. Les deux premières vont permettre d'avoir 1,1 milliard d'euros d'excédent en 2024 (c'était 1,6 milliards d'euros d'excédent en 2023), alors que les caisses de cette assurance étaient au rouge pendant longtemps (mais cet excédent va servir à éponger la dette de cette assurance). Avec la réforme des retraites (insuffisante si l'on en croit maintenant les prévisionnistes qui auraient mal calculé) et la réforme du code du travail, la réforme de l'assurance-chômage est le troisième point de cette transformation du pays. Gabriel Attal a voulu dédramatiser : « Nous conservons un régime plus généreux que nos voisins, en nous rapprochant du système allemand, où il faut avoir travaillé douze mois sur trente. Au Portugal et au Royaume-Uni, c'est douze mois sur vingt-quatre, et seize mois sur trente-trois en Belgique. ».

    Pour l'opposition à gauche (syndicats, partis politiques), cette réforme est un scandale car elle va surtout pénaliser les plus âgés (les seniors) avec la baisse de la durée d'indemnisation et les plus jeunes et les plus précaires, avec le durcissement des conditions pour pouvoir être indemnisé. Pour le gouvernement, cela ne fait aucun doute qu'en modifiant ces curseurs, cela va mécaniquement renforcer l'emploi parce qu'un demandeur d'emploi qui disposera de moins de temps pour retrouver un emploi sera plus porté à accélérer ses recherches. Cela oublie les laissés-pour-compte. Et cela renforce l'idée que le gouvernement veut faire payer aux plus précaires, à ceux qui ont le plus de difficultés, pour renflouer le déficit. Or, Gabriel Attal n'a pas évoqué le déficit comme motivation pour faire cette réforme mais bien son objectif de plein-emploi (autour de 6,5% de chômage).


    Cette réforme aurait dû être annoncée une ou deux semaines plus tôt et les émeutes à Nouméa ont retardé le calendrier. Mais est-ce téméraire sinon complètement fou d'annoncer une telle réforme à deux semaines d'un scrutin qui risque bien d'être catastrophique pour la majorité présidentielle ? Sans doute oui alors que la liste du parti socialiste menée par Raphaël Glucksmann talonne celle de Valérie Hayer dans les sondages : ce n'est pas ainsi que le gouvernement convaincra des électeurs de gauche de rejoindre la liste la plus européenne de France.

    Toutefois, cette réforme est peut-être basée sur le pari d'une majorité silencieuse qui ne la rejetterait pas. Un sondage de l'IFOP publié le 10 octobre 2023 avait révélé que 65% des sondés étaient d'accord avec l'affirmation : "Les chômeurs pourraient trouver du travail s'ils le voulaient vraiment". Et un sondage d'Odoxa-Backbone publié en avril 2024 pour "Le Figaro" avait montré que 54% des sondés étaient favorables à un durcissement des règles du chômage.


    Pourtant, vouloir courir après un électorat de droite semble assez contre-productif aujourd'hui alors que l'offre électorale à droite dépasse toutes les imaginations depuis cinquante ans. À mon sens, il faut parler ici d'un certain autisme de la part du l'Élysée : cette volonté très louable mais obstinée de faire de la France un territoire de prospérité économique risque bien de coûter très cher à cette majorité assez étrange, en provoquant la plus désastreuse des défaites électorales dans trois ans. On pourra dire ensuite qu'elle avait raison, que les réformes, on n'y reviendrait pas car elles étaient un moment douloureux mais nécessaire à passer, l'enjeu reste quand même de savoir si l'extrême droite, avec son visage le plus lisse et souriant, sera ou pas au pouvoir à brève échéance. Autant ne pas lui servir ce pouvoir sur un plateau d'argent. Cela fait réfléchir.


    Aussi sur le blog.

    Sylvain Rakotoarison (26 mai 2024)
    http://www.rakotoarison.eu


    Pour aller plus loin :
    Assurance-chômage : durcissement pour plus d'emplois ?
    Les 10 mesures de Gabriel Attal insuffisantes pour éteindre la crise agricole.
    Le Tunnel sous la Manche.
    Agences de notation Moody's et Fitch : la France n'est pas dégradée !
    Der Spiegel : "La France, c'est l'Allemagne en mieux".
     

     
     




    https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20240526-assurance-chomage.html

    https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/assurance-chomage-durcissement-254847

    http://rakotoarison.hautetfort.com/archive/2024/05/27/article-sr-20240526-assurance-chomage.html