« Face au Rassemblement national, l'heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour. (…) La participation élevée au premier tour (…) témoigne de l'importance de ce vote pour tous nos compatriotes et de la volonté de clarifier la situation politique. Leur choix démocratique nous oblige. » (Emmanuel Macron, le 30 juin 2024 vers 20 heures).
Inutile de tourner autour du pot : jamais ce premier tour d'élections législatives n'a été accompagné d'autant d'inquiétude pour l'avenir du pays. Et le sursaut de participation que nous avons constaté ce dimanche 30 juin 2024 a montré que les Français dans leur ensemble ont considéré qu'ils vivaient un de ces instants cruciaux de leur histoire politique. 66,7% de participation. Par rapport à juin 2022, c'est 19,2 points de plus.
Et la question fondamentale reste la suivante : à qui cette sur-participation a-t-elle profité ? La réponse pourrait paraître décevante et c'est bien là le problème français du moment : ce sursaut de population a profité aux trois blocs, au RN bien sûr qui a su agréger beaucoup de votes d'adhésion et d'espoir populaire, à la nouvelle farce populaire sur fond de front anti-RN mais aussi de nouvel espoir à gauche comme son nom voudrait le faire croire, et enfin, à un sursaut de l'électorat macroniste et plus généralement du bloc central.
Le résultat est décevant car tous ces blocs ont des raisons d'être déçus : le RN parce que sa mobilisation, si elle est réelle, n'est pas suffisante pour espérer à coup sûr d'être le grand gagnant du second tour ; le NFP qui a démontré qu'à gauche, ils ne seraient jamais majoritaires ; et puis quand même dans la majorité présidentielle dont la Bérézina annoncée commence à esquisser ses contours de réalité électorale.
Les résultats en suffrages exprimés correspondent grosso modo aux estimations des sondages : selon des résultats officiels non définitifs, le RN et alliés seraient à 33,1%, NFP à 28,0%, Ensemble à 20,0% et LR et DIV à 10,2%. Lorsque j'écris "LR", je n'inclus pas LR canal Éric Ciotti même si ce dernier peut espérer faire élire plus de députés que LR canal historique qui n'a pas pu présenter ses candidats avec l'étiquette spécifiquement LR (en général, ils sont répertoriés par DVD, divers droite).
On pourrait dire, bien sûr, que le RN serait un peu moins élevé que les dernières estimations proches de 36%, ou encore que si l'on prend la pompe aspirante de l'élan, il faudrait additionner des élections européennes du 9 juin 2024, pour comparaison, le score de liste de Jordan Bardella, celui de Marion Maréchal, et une partie de celui de François-Xavier Bellamy (l'addition donnerait 38-40%, beaucoup plus que les 33,1%). Mais il reste que pour un parti, en général, un tel score est très important et très imposant et la perspective tant d'une majorité absolue de sièges détenus par le RN que d'un gouvernement RN dirigé par Jordan Bardella est très loin d'être exclue. En siège, le RN a déjà gagné, dès ce premier tour, au moins 37 sièges (dont Marine Le Pen, Sébastien Chenu, Philippe Mallard, etc.). Dans de nombreuses circonscriptions, le candidat RN a flirté parfois les 48-49% et serait quasiment sûr d'être réélu au second tour. Les candidats ciottistes ont fait de belles performances, Éric Ciotti semblerait en bonne position pour sa réélection au second tour, ainsi que le président des jeunes LR qui l'a suivi dans cette folle trahison du ralliement pur et simple au RN. En revanche, l'effet de siphonnage du RN a fait que les candidats de l'ancien candidat Éric Zemmour ont été laminés au point de ne recueillir qu'environ 1%.
Quant à LR canal historique, le départ d'Éric Ciotti a bénéficié aux restants qui ont fait nettement mieux que la liste LR aux élections européennes.
On pourrait s'amuser à additionner le RN et le NFP, comme l'a fait imprudemment Yves Thréard sur LCP, pour en conclure que ce premier tour était un référendum anti-Macron et que 62% des Français avaient prononcé un non cinglant au Président de la République. Mais doit-on nécessairement additionner des torchons et des serviettes ?
Car d'autres, en particulier la gauche désunie, voudraient faire maintenant du second tour un référendum pour ou contre Jordan Bardella, lui assurant par là même une position de favori qui l'aiderait beaucoup dans cette progressive acceptation d'un désir autoréalisateur.
À mon sens, il faudrait plutôt additionner les scores d'Ensemble pour la République et de LR, ce qui fait autour de 30%, soit supérieur au NFP mais inférieur au RN. Cela a un sens même si LR ne voudrait pas trop se mélanger avec les macronistes, car la réalité sur le terrain, c'est que LR et Ensemble ont très peu mis des candidatures concurrentes les unes contre les autres et quand c'est le cas, c'étaient des exceptions comme dans la cinquième circonscription de l'Essonne où le danger d'une élimination des deux au second tour était clairement absent. Ainsi, dans la cinquième circonscription des Yvelines, le Président du Sénat Gérard Larcher a clairement apporté son soutien, dès le premier tour, à Yaël Braun-Pivet, la Présidente de l'Assemblée Nationale sortante, un soutien gagnant puisqu'elle a recueilli 42,8% alors qu'elle avait face à elle un candidat NFP qui a fait 27,2% et l'ancien député LR Jacques Myard soutenu par le RN et qui a fait 22,9%.
En raisonnant ainsi, en considérant le bloc central comme l'addition d'Ensemble et de LR, on se retrouve avec trois gros blocs à peu près d'égales audiences électorales, s'accaparant l'ensemble de l'éventail électoral (entre 90 et 95% des voix) et dont les différences, selon les circonscriptions, avantageront l'un ou un autre. L'exemple de la quatrième circonscription de l'Essonne est très frappant à cet égard : la candidate Ensemble a obtenu 33,9% des voix, le candidat RN 31,0% et le candidat NFP 30,8% : aucune réserve de voix pour aucun des candidats et chaque candidat "se vaut" autour de 30-33%.
Cette tripolisation du paysage politique n'est pas nouvelle et s'est déjà déclaré à l'élection présidentielle de 2022 où les trois candidats Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon représentaient la grande part de l'électorat avec chacun entre 20 et 30% des voix. Dans certaines circonscriptions, on voit des résultats très tripolaires parfois presque d'égale amplitude, autour de 30% chacun. Et comme je l'ai écrit pour le bloc central, ce dernier est supérieur en voix au NFP et avec l'hypothèse d'un report de voix, cela signifie que le nombre de sièges pour le NFP pourrait être équivalent à celui de sièges pour le bloc central au second tour.
Je reviens sur la mobilisation : les Français se sont mobilisés pour aller voter, mais pour ne voter que pour les trois pôles présentés ainsi, au détriment de tous les autres. Selon la sociologie des circonscriptions, ils ont donc privilégié parfois l'un ou l'autre des pôles.
Dans les résultats, il faut évoquer les candidatures pour le second tour. Un candidat peut se maintenir si et seulement s'il obtient au moins 12,5% des inscrits, soit, selon la participation, environ 18% des suffrages exprimés pour une participation à 70%. Quant à son élection dès le premier tour, il faut que le candidat obtienne bien sûr au moins 50% des suffrages exprimés, mais également 25% des inscrits, ce qui est forcément obtenu avec une participation supérieure à 50%.
Ainsi, il y aurait environ 300 circonscriptions où trois candidats pourraient se maintenir au second tour, ce qu'on appelle des triangulaires. Bien entendu, dans une telle configuration, le candidat ayant obtenu le score le plus élevé au second tour est élu, même s'il obtient moins de 50%. Avec un RN en tête avec 34%, globalement, le RN est favorisé par les triangulaires et l'idée d'un front anti-RN, c'est d'abord de retirer des candidats qui ne pourraient pas gagner et qui empêcheraient l'autre candidat non-RN de battre le troisième candidat RN, en évitant la déperdition des voix. Cela dans un raisonnement logique qui est parfois violé par le comportement électoral qui peut surprendre.
Les réactions ? Du côté RN, l'affaire n'est pas encore acquise et l'effort de mobilisation va se faire pendant toute cette semaine. Au moins, il n'y a pas de discussion, tous les candidats qui peuvent se maintenir au second tour se maintiendront, ce qui en fait beaucoup, même certains qui n'ont quasiment pas fait campagne, ni participé à aucune réunion publique, ni même imprimé d'affiche pour les panneaux officiels.
Emmanuel Macron a surpris tout le monde en publiant un communiqué très vite après la fermeture des derniers bureaux de vote. Quand ce dernier a donné son intention de publier un communiqué, l'éditorialiste Ruth Elkrief a eu peur d'une nouvelle décision présidentielle comme la dissolution ! Le contenu de son message était d'en appeler sans ambiguïté au rassemblement des démocrates et des républicains contre le RN, mais sans préciser par quel moyen. Deux heures plus tard, le Premier Ministre Gabriel Attal a été plus clair en refusant activement toute candidature RN.
À gauche, la situation est moins claire. Certes, le PS, le PCF et EELV ont toujours été clairs sur le désistement du candidat le moins bien placé pour battre le candidat RN dans une triangulaire, mais FI est beaucoup plus vague même si le barrage au RN est de rigueur. Ce qui est beaucoup moins clair, c'est ce meeting place de la République à Paris où se sont exprimés dans la soirée d'abord Marine Tondelier, la porte-parole d'EELV, puis Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, réélu dès le premier tour, puis Jean-Luc Mélenchon qui était entouré de Manuel Bompard, réélu dès le premier tour, Mathilde Panot et... Rima Hassan et même Olivier Besancenot, prouvant définitivement que le NFP était effectivement piloté par les insoumis de Jean-Luc Mélenchon (ce qui était bien mal venu pour éviter d'inquiéter un électorat modéré encouragé à voter pour le NFP contre le RN).
Si le désistement automatique paraît être une mécanique bien huilée à gauche, elle est beaucoup moins évidente pour le bloc central. Pourquoi ? Déjà parce que LR n'a donné aucune consigne ni de désistement, ni de vote et laisse les locaux évaluer les situations, sachant qu'une part de son électorat préfère le RN au NFP. Pour la majorité présidentielle, il n'est plus question du ni-ni mais bien d'éviter une majorité absolue de députés RN. Pour cela, cependant, il paraît opportun de ne pas fixer une règle trop générale, à savoir dans les triangulaires, faire désister le candidat Ensemble dans le cas où il est le moins bien placé pour battre le RN.
D'une part, en effet, il y a le cas où le candidat RN au second tour a peu de chance d'être élu car loin de la première place et dans ce cas-là, il est plus pertinent de laisser les électeurs s'exprimer selon leurs tendances politiques. D'autre part, il existe des cas où l'écart entre le candidat NFP et le candidat Ensemble est très faible en voix, et où, même moins bien placé, le candidat Ensemble aurait une réserve de voix avec un candidat LR qui le mettrait en situation de mieux battre le candidat RN que le candidat NFP. Bref, toutes ces situations s'apprécient précisément et de manière pragmatique pour éviter qu'il y ait aussi le seul choix du RN ou d'un front anti-RN qui, s'il permettrait d'être efficace aujourd'hui, serait probablement désastreux demain.
Je vais prendre quelques exemples. Dans la septième circonscription de l'Essonne, Robin Reda, ancien député LR de 2017 élu député macroniste en 2022, n'est arrivé qu'en deuxième position avec 32,3% derrière la candidate NFP 38,1%, et la candidate RN est en troisième position avec 25,5%. A priori, le maintien des deux candidats Ensemble et NFP n'entraînerait pas l'élection de la candidate RN et leur maintien permettrait à leur électorat respectif de ne pas se déjuger, même si la réélection de Robin Reda paraît compromise. Idem dans la première circonscription de l'Essonne (l'ancienne de Manuel Valls) où la députée FI sortante Farida Amrani a obtenu 43,1% devant Stéphane Beaudet, le maire ex-LR d'Évry-Courcouronnes 31,7% et le candidat RN n'a recueilli que 21,7%. Idem dans deuxième circonscription de Meurthe-et-Moselle où le maire PS de Vandœuvre-lès-Nancy Stéphane Hablot a obtenu 39,9% devant le député Ensemble sortant Emmanuel Lacresse 30,7% et la candidate RN 22,4%. Il en est encore de même dans la première circonscription de l'Isère où l'ancien ministre Olivier Véran est en ballottage très défavorable avec 32,6% derrière le candidat NFP 40,2% et devant le candidat RN 18,3%. Dans la cinquième circonscription de Loire-Atlantique, il n'y a pas de raison non plus pour que la ministre Sarah El Haïry, arrivée deuxième avec 36,1% s'efface derrière le candidat NFP 37,7% alors que le candidat RN n'a que 24,7%.
Dans la septième circonscription des Yvelines (l'ancienne de Michel Rocard), la députée sortante Ensemble Nadia Hai n'est qu'en deuxième place avec 29,3% derrière l'ancien ministre Aurélien Rousseau (devenu candidat NFP) 34,7% et devant la candidate RN Babette de Rozières 25,8%. Elle pourrait donc s'effacer derrière le candidat NFP, mais elle pourrait bénéficier aussi des réserves de voix avec un candidat LR qui a obtenu 7,6%. En revanche, dans la première circonscription de la Somme, la candidate Ensemble avec 22,7% s'est désisté en faveur du député FI sortant en ballottage défavorable François Ruffin avec 33,9% derrière la candidate RN 40,7%. Il faudra donc bien observer l'efficacité des reports de voix d'Ensemble vers FI pour faire barrage au RN.
Il est parfois politiquement heureux qu'un candidat n'obtienne pas le droit de se maintenir au second tour, car cela lui évite de devoir se désister en faveur d'un candidat qui lui est politiquement très éloigné pour faire barrage au RN. Ainsi, dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, la députée RN sortante Annick Cousin est arrivée en tête avec 41,1% devant le candidat LR 25,0% et le troisième candidat FI n'a pas obtenu la qualification au second tour avec seulement 18,4% (le quatrième candidat est un ancien ministre condamné, voir ci-dessous dans les battus). C'est le cas aussi de la première circonscription de l'Aude où Philippe Poutou est qualifié de justesse pour le second tour avec 18,7% (12,57% des inscrits !) derrière le député RN sortant Christophe Barthès qui a raté de peu sa réélection avec 49,3% tandis que le candidat Ensemble, n'ayant obtenu que 16,9% (11,3% des inscrits), n'aura pas à devoir se désister pour le candidat du NPA.
La candidate NFP qui a obtenu 24,1% dans la septième circonscription de Loire-Atlantique, a annoncé son désistement en faveur de la députée sortante Ensemble Sandrine Josso 28,5% en position très incertaine face au candidat soutenu par le RN, ancien député UMP (entre 1993 et 2012) Michel Hunault, 28,2% (il avait obtenu 0,9% dans une autre circonscription lors d'une élection législative partielle en mars 2018 !). Dans la quatrième circonscription de la Vienne, le député MoDem sortant Nicolas Turquois se retrouverait en ballottage défavorable avec 32,1% face à la candidate RN 41,0% même si le candidat NFP avec 21,1% se désistait. En revanche, cela va être difficile au député LR sortant Francis Dubois, arrivé en troisième position dans la première circonscription de la Corrèze, qui peut se maintenir au second tour avec 28,6%, de se désister pour l'ancien Président de la République François Hollande qui a été bombardé à la première place avec 37,6% devant la candidate RN 30,9%.
Autre circonscription symbole, la première des Alpes-Maritimes où le député sortant Éric Ciotti, avec le soutien de RN, a obtenu 41,0% et aurait en principe deux concurrents, le candidat NFP 26,6% et le candidat Ensemble 22,8% qui pourrait se désister pour tenter de battre Éric Ciotti. LR avait investi un autre candidat LR contre l'encore président de LR mais n'a obtenu que 5,8%.
Dans la huitième circonscription de l'Essonne, la situation reste très incertaine : Nicolas Dupont-Aignan, soutenu par le RN, n'est qu'en deuxième position avec 33,0% derrière le candidat NFP 34,4% et devant le président du conseil départemental de l'Essonne François Durovray ex-LR 27,4% qui a bénéficié de l'absence de candidat Ensemble. Dans le même département, dans la sixième circonscription de l'Essonne (l'ancienne d'Amélie de Montchalin), c'est le député sortant PS Jérôme Guedj qui a bénéficié de l'absence de candidat Ensemble, ce qui lui a permis d'arriver en tête avec 34,1%, soutenu par le NFP mais il a refusé cette étiquette, devant la candidate RN 24,0% et la candidate dissidente insoumise 20,2% qui devrait se désister (LR avait investi une candidate qui n'a obtenu que 16,7% soit 11,4% des inscrits).
Parmi les candidats battus dès le premier tour, on peut citer notamment Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, l'ancien ministre Clément Beaune, Jérôme Cahuzac, Arnaud Dassier, Rachel-Flore Pardo, Pierre-Louis Giscard d'Estaing, Yann Wehrling, Pierre-Yves Bournazel, Damien Abad, etc.
Parmi les candidats élus dès le premier tour, il y a entre autres Philippe Juvin, bénéficiant d'une absence de concurrent Ensemble, Clémentine Autain, Marine Le Pen, Sébastien Chenu, Manuel Bompard, Bastien Lachaud, Olivier Faure, Philippe Ballard, Pouria Amirshahi, Danièle Obono, Sandrine Rousseau, Sophia Chikirou, Eva Sas, Emmanuel Grégoire, Aymeric Caron, etc. En tout, 76 candidats ont été élus dès le premier tour : 39 RN, 32 NFP, 2 Ensemble et 3 LR et DVD.
En ballottage favorable : le Premier Ministre Gabriel Attal, le ministre Stéphane Séjourné, la ministre Marie Lebec, le ministre Jean-Noël Barrot, l'ancien ministre Stéphane Travert, Éric Ciotti, Yaël Braun-Pivet, François Hollande, Jérôme Guedj, Laurent Wauquiez, Alexis Corbière, Sylvain Maillard, Olivia Grégoire, David Amiel, Benjamin Haddad, Danielle Simonnet, Ugo Bernalicis, Rachel Kéké, etc.
En ballottage défavorable ou difficile : Charles de Courson, la ministre Marie Guévenoux, Sarah El Haïry, Robin Reda, Stéphane Beaudet, François Ruffin, François Durovray, Aude Lagarde, Raquel Garrido, Frédéric Valletoux, Aude Luquet, Gilles Le Gendre, Philippe Poutou, Maud Gatel, Sébastien Huyghe, Victor Habert-Dassault, Éric Woerth, Vincent Jeanbrun, etc.
En ballottage très incertain : Gérald Darmanin, Élisabeth Borne, Stanislas Guérini, Nicolas Dupont-Aignan, Jérôme Sainte-Marie, etc.
Ce qui est sûr, c'est qu'en cas d'efficacité du barrage contre le RN, il n'existera pas au sein de l'hémicycle de majorité homogène. Imaginer un gouvernement de François Ruffin à Jean-François Copé est une tournure d'esprit assez compliqué, et certainement plus compliqué que la situation de juin 2022 à juin 2024 : dans tous les cas, la dissolution n'aura pas permis d'améliorer la situation parlementaire et ne fait qu'accroître le bazar dans le meilleur des cas.
La mobilisation des électeurs RN restera très élevée au second tour parce qu'ils y voient une occasion historique de conquérir le pouvoir. Mais la mobilisation des autres électorats (NFP et Ensemble) est en revanche moins évidente pour ce second tour dans la mesure où les désistements vont parfois décourager les électeurs des candidats éclipsés de se rendre aux urnes. Et cela sans compter que c'est le première week-end des vacances scolaires, ce qui peut expliquer le grand nombre de procurations.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (30 juin 2024)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
Législatives 2024 (13) : fortes mobilisations au premier tour.
Résultats du premier tour des élections législatives du 30 juin 2024.
Appel aux sociaux-démocrates.
Éric Le Boucher : la France va plutôt bien (27 juin 2024).
Législatives 2024 (12) : un isoloir, ce n'est pas un cabine d'essayage !
Législatives 2024 (11) : front, rassemblement, union nationale, barrage, consignes de vote...
Législatives 2024 (10) : il était une fois Jordan Bardella, Gabriel Attal et Manuel Bompard.
Législatives 2024 (9) : Emmanuel Macron et son n'ayez-pas-peur !
Interview d'Emmanuel Macron à Génération Do It Yourself le 24 juin 2024 (podcast intégral).
Lettre aux Français d'Emmanuel Macron le 23 juin 2024 (texte intégral).
Législatives 2024 (8) : la bataille de Matignon.
Le programme aux élections législatives du 30 juin 2024 d'Ensemble pour la République (document à télécharger).
Législatives 2024 (7) : Ensemble pour la République.
Législatives 2024 (6) : Nicolas Sarkozy et François Fillon bougent encore !
Législatives 2024 (5) : le trouble de Lionel Jospin.
Législatives 2024 (4) : l'angoisse de Manuel Valls.
Législatives 2024 (3) : François Hollande dans l'irresponsabilité totale !
Législatives 2024 (2) : clarification ou chaos ?
Législatives 2024 (1) : vaudeville chez Les Républicains.
Sidération institutionnelle.
Élections européennes 2024 (4) : la surprise du chef !
Résultats des élections européennes du dimanche 9 juin 2024.
https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20240630-legislatives.html
https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/legislatives-2024-13-fortes-255523
http://rakotoarison.hautetfort.com/archive/2024/06/30/article-sr-20240630-legislatives.html