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Bonne santé pour 2025 !

« Paix pour la Palestine, pour Israël, pour le Liban, pour la Syrie, pour tout le Moyen-Orient ! Paix au Myanmar martyrisé. Et que la Sainte Mère de Dieu obtienne la paix tant désirée pour le peuple ukrainien et le peuple russe. Ce sont des frères (…), qu’ils se comprennent ! La paix ! Frères, sœurs, la guerre est toujours une défaite. (…) Que le Seigneur nous donne à tous la paix. Et prions pour les victimes du cyclone qui a frappé l'Archipel de Mayotte ces dernières heures. Je suis spirituellement proche de tous ceux qui ont été touchés par cette tragédie. » (le pape François, le 15 décembre 2024 à Ajaccio).



 

 
 


En quelques phrases, le pape François a balayé en revue toutes les horreurs de l'année 2024. Toutes ? Il en a certainement oublié, mais, disons, les principales. Il en a parlé lors de son discours aux prêtres pendant sa venue à Ajaccio le dimanche 15 décembre 2024. La fin de l'année et le début de l'année qui suit sont l'occasion d'un bilan de l'année écoulée et d'une perspective de l'année suivante. Prêtons-nous à cet exercice périlleux.

Sur le plan de politique intérieure, la France a été "gâtée" par l'année 2024. Au début de l'année, Gabriel Attal a été bombardé à Matignon pour remplacer Élisabeth Borne, et c'est sans doute là une erreur d'analyse : Emmanuel Macron aurait dû amener Élisabeth Borne jusqu'aux élections européennes de juin 2024 et faire à cette date cet électrochoc du plus jeune Premier Ministre que la République n'ait jamais connu, à l'âge de 34 ans ! Au lieu de quoi, en précipitant le nouveau gouvernement, la carte du changement de Premier Ministre n'était plus opérable.

La campagne des élections européennes a été intense, malheureusement pas pour des raisons européennes, mais simplement pour cause de politique intérieure. À cet égard, trois personnalités nouvelles se sont fait vraiment connaître : Jordan Bardella, déjà tête de liste RN en 2019 mais avec un capital de popularité étrangement construit (principalement sur TikTok) qui a fini par plus d'un tiers des électeurs, ce qui est très important pour une élection comme celle-ci. Valérie Hayer, présidente du groupe Renew au Parlement Européen et tête de liste du bloc central, a, en revanche, fait une contre-performance : elle a eu la mauvaise idée de ne parler qu'Europe. Une troisième tête de liste est arrivée pas loin de Valérie Hayer, celle du parti socialiste, Raphaël Glucksmann, sur des thèmes internationaux et moraux (néanmoins, la plus ou moins bonne performance de sa liste a été oubliée par la soumission du PS aux insoumis).

Inutile de rappeler l'épisode de la dissolution que tout le monde a en tête : la formation de la nouvelle farce populaire (NFP) qui a permis à Jean-Luc Mélenchon de garder le contrôle politique de toute la gauche avec la soumission des socialistes, en particulier Olivier Faure mais aussi François Hollande réélu député, et des écologistes dont la secrétaire nationale Marine Tondelier a marqué les médias, ainsi que sa future copine la pseudo-candidate à Matignon Lucie Castets.

Les résultats contrastés des élections législatives anticipées ont marqué l'histoire républicaine par l'incapacité à former une majorité en raison de l'éclatement en trois blocs : le premier qui est le bloc central + LR a permis la réélection de Yaël Braun-Pivet et la formation des deux gouvernements minoritaires, celui de Michel Barnier et celui de François Bayrou, le NFP et le RN et alliés. On a commencé avec le Premier Ministre le plus jeune de l'histoire, et on finit avec les deux Premiers Ministres les plus âgés (Michel Barnier 73 ans, et un peu plus jeune, François Bayrou). Parmi les ministres de l'après-dissolution, un seul s'est distingué, jusqu'à maintenant, Bruno Retailleau, à l'Intérieur. Quant à la censure du 4 décembre 2024, elle est institutionnellement aussi grave et importante que la dissolution. La collusion du NFP avec le RN dévoile l'irresponsabilité totale de ceux qui ont refusé de gouverner ensemble et de gérer le pays. Manque de courage politique et lâcheté électoraliste.

En clair, l'année 2024 a été marquée par neuf personnalités politiques, ce qui est beaucoup et rare en une seule année : Gabriel Attal, Jordan Bardella, Valérie Hayer, Raphaël Glucksmann, Marine Tondelier, Lucie Castets, Michel Barnier, François Bayrou et Bruno Retailleau.


On peut aussi dire que cinq personnalités de premier plan ont perdu beaucoup de crédit politique en 2024 : le Président de la République, bien sûr, mais aussi Marine Le Pen qui risque la condamnation, Nicolas Sarkozy, qui a été condamné, François Hollande qui a usé d'une révoltante légèreté, en tant qu'ancien Président de la République, dans l'irresponsabilité de son vote pour la censure, et Jean-Luc Mélenchon qui conduit une partie de la France dans les pires extrémismes.

 

 
 


L'histoire n'est pas finie et le gouvernement Bayrou est loin d'être pérenne. Sa méthode diffère de celle du gouvernement Barnier. On peut espérer pour 2025 le vote du projet de loi de finances pour 2025 et une survie au moins jusqu'à la fin de l'été 2025, date à laquelle le Président de la République pourrait éventuellement prononcer une nouvelle dissolution. Auparavant, le verdict du 31 mars 2025 sera déterminant pour l'avenir politique de Marine Le Pen...

Pourtant, la France, ce n'est pas seulement cette crise politique durable qui reste exceptionnelle. C'est aussi deux éclats internationaux mémorables, l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris et la réouverture de Notre-Dame de Paris après cinq ans de reconstruction. Ces deux événements que je qualifierais de culturels ont montré l'excellence française et ont rehaussé la confiance en soi d'un peuple français en perte de repère, toujours prêt à s'autodénigrer malgré les réussites.

La France, c'est aussi une économie saine. Oui, j'insiste sur l'aspect sain de l'économie française. Cela faisait cinquante ans que la France s'enfermait dans une sorte de cercle vicieux du chômage. Depuis sept ans, la France recrée des emplois, notamment industriels, est le pays européen le plus attractif pour les investisseurs étrangers, et la croissance et le pouvoir d'achat ont évolué nettement mieux que chez nos partenaires européens, ainsi que l'inflation plus basse que chez les autres.

La dette est énorme à cause d'un déficit public chronique tout aussi énorme, et personne ne dira le contraire, mais il y a une véritable schizophrénie politique à fustiger cette dette tout en refusant tous les moyens de la réduire, comme vouloir abroger la réforme des retraites et refuser de réduire les dépenses publiques. Toutes les propositions des oppositions populistes sont d'augmenter encore et encore les dépenses publiques quitte à augmenter encore et encore les impôts, taxes, charges sociales, redevances, etc. alors que la France est déjà le pays le plus taxé. Champion du monde.

La situation financière de la France est grave et il ne s'agit pas de la minimiser, mais il ne faut pas exagérer, nous ne sommes pas dans la situation de la Grèce de 2015 et la parole de la France reste intacte. Certes, les taux d'intérêt ont augmenté mais sont à un niveau normal, tandis qu'auparavant, ils étaient dans une sorte de niveau absurde (jusqu'à être un moment négatifs !). Les notes des agences de notation, même si certaines ont descendu leur note, restent plus que correctes, de l'ordre de 18/20, ce n'est plus excellent mais la France garde encore la confiance des marchés et ce sera aux parlementaires de démontrer leur réel sens des responsabilités en permettant l'adoption d'un budget pour l'année 2025.

L'année 2024 a aussi ses disparus, et beaucoup de personnalités françaises de premier plan, en retrait depuis longtemps, sont parties en 2024, en particulier : Jean-Marie Rausch, Louis Le Pensec, Micheline Presle, Jean-Pierre Soisson, Robert Badinter, Philippe De Gaulle, Frédéric Mitterrand, Bernard Pivot, Jean-Claude Gaudin, Marie-France Garaud, Henri Nallet, Françoise Hardy, Roland Dumas, Annick de Souzenelle, Louis Mermaz, Alain Delon, Michel Blanc, André Lajoinie, Niels Arestrup, Yvon Gattaz, Michel del Castillo, Olivier Todd, etc.

 
 


Sur le plan sociétal, le fait marquant de 2024 est incontestablement le long procès des viols de Mazan, avec une femme courageuse, à saluer absolument, Gisèle Pélicot. Espérons qu'il y aura un avant et un après sur la conception du viol, sur la soumission chimique, et sur le principe du consentement. C'est aussi une grosse déception, les révélations sur l'abbé Pierre (j'y reviendrai sans doute).

La situation politique de l'Allemagne n'est pas meilleure que la situation française, avec la rupture de la grande coalition et de nouvelles élections fédérales le 23 février 2025 qui semblent donner pour favori l'AfD, le parti d'extrême droite. La CDU reviendra certainement au pouvoir avec une autre grande coalition.

Sur le plan international, 2024 a été marquée par la réélection de Vladimir Poutine et de Donald Trump, des bouleversements majeures au Moyen-Orient avec la mort accidentel du Président iranien, l'élimination des dirigeants du Hamas et du Hezbollah et la chute de Bachar El-Assad en Syrie. Elle est aussi marquée par la poursuite d'une guerre impitoyable en Ukraine, où les Russes ont envoyé des troupes nord-coréennes et où les Ukrainiens ont fait une incursion durable dans la région russe de Koursk. L'année 2024 est aussi marquée par des catastrophes climatiques un peu partout dans le monde, en particulier en Espagne... et la dernière à Mayotte où le thème de l'immigration se cogne à la protection des personnes.


Alors, quoi espérer en 2025 ? La paix, bien sûr, comme le pape le propose, mais une paix sincère, réelle, équitable. Pas la paix de la loi du plus fort, pas la paix qui deviendra une nouvelle guerre plus tard. Mon autre espoir, c'est que les nations européennes, et surtout, les peuples européens prennent enfin conscience que leur paix n'est pas immuable, qu'elle se mérite, et elle se mérite d'abord par sa force de défense, et que cette prise de conscience donne quelques éclairs de lucidité dans cet océan d'individualisme et d'égoïsme. Ce n'est pas gagné.

Bonne année 2025 et surtout, bonne santé, aussi bonne que possible, la santé est la chose la plus précieuse, et la France a sans doute le modèle social qui permet le mieux de la préserver. Soutenons la France pour soutenir notre modèle social !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (30 décembre 2024)
http://www.rakotoarison.eu


(Illustrations trouvées sur Internet).


Pour aller plus loin :
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2010.


 

 
 



https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20250101-nouvel-an.html

https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/bonne-sante-pour-2025-258314

http://rakotoarison.hautetfort.com/archive/2024/12/25/article-sr-20250101-nouvel-an.html





 

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